Moisson 2025 en France : un départ précoce et prometteur pour la campagne céréalière
1. Une moisson 2025 qui démarre plus tôt que jamais
La moisson a débuté dès le 10 juin 2025, notamment dans l’ouest de la France, avec les premières parcelles d’orge récoltées. Ce démarrage exceptionnellement précoce est lié à un printemps chaud et sec, avec des températures supérieures aux normales saisonnières et une pluviométrie en retrait.
Dans le sud-ouest, les récoltes de pois protéagineux et d’orge ont suivi très vite, accélérées par un état sanitaire correct et une maturité avancée. Les exploitants du sud-est (Drôme, Savoie, Gard) ont eux aussi ouvert la voie avant la mi-juin.
Plus de 60 % des agriculteurs interrogés anticipaient une moisson en avance par rapport aux années précédentes. Ce scénario se confirme dans la majorité des bassins de production.
2. Progression géographique de la moisson
La dynamique de moisson a gagné progressivement le nord du pays, avec une carte qui s’est colorée très rapidement dans les régions céréalières. Des outils comme les plateformes collaboratives de suivi de moisson ont permis d’avoir une vision en temps réel de l’évolution des chantiers dans chaque département.
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En Nouvelle-Aquitaine, les orges sont récoltées avec une dizaine de jours d’avance.
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Dans la vallée du Rhône, les blés durs ont atteint leur maturité rapidement.
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En Hauts-de-France, les premiers chantiers sont lancés fin juin pour l’orge et début juillet pour le blé tendre.
Cette progression rapide interroge sur l’organisation logistique, la disponibilité des matériels et la coordination entre exploitations, CUMA et ETA.
3. Premiers résultats : rendements et qualité au rendez-vous ?
Les premiers retours sur l’orge sont globalement positifs, avec des rendements souvent supérieurs à ceux de 2024. Des pics à 70 q/ha ont été relevés en moyenne, avec un bon taux de protéines et un poids spécifique élevé.
Le blé dur, déjà en cours de moisson dans plusieurs zones, affiche des résultats contrastés : certains champs dépassent les 57 q/ha, mais d’autres souffrent d’un stress hydrique ou d’un développement hétérogène.
Les estimations de récolte prévisionnelle font état de :
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+13 % sur les volumes d’orge
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+9 % sur le colza
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Une stabilité sur le blé tendre
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Une baisse possible sur les protéagineux, selon les zones
La variabilité reste marquée, notamment entre les parcelles irriguées ou non, et selon les précipitations de mai-juin.
4. Conditions climatiques : moteur de la précocité
Le printemps 2025 a été plus chaud de +1,1 °C en moyenne, avec des épisodes de chaleur précoce dès fin avril. Les cumuls de pluie affichent un déficit de 20 à 30 % selon les régions.
Ce climat a favorisé une maturation accélérée des céréales et a limité la pression maladie dans certaines zones. Mais il a aussi mis en difficulté les cultures de printemps (maïs, tournesol, protéagineux) et accentué les risques de stress thermique.
Les cultures d’hiver, comme l’orge ou le colza, s’en sortent mieux grâce à une implantation précoce et des réserves hydriques suffisantes au moment clé.
5. Organisation des chantiers : entre anticipation et sécurité
Avec une moisson en avance, les exploitants ont dû réagir vite :
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Anticipation de l’entretien des moissonneuses
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Planification logistique des bennes, remorques et zones de stockage
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Coordination des équipes (chauffeurs, chauffeurs CUMA, jeunes saisonniers)
La sécurité reste une priorité : les risques d’incendie liés aux fortes chaleurs imposent un nettoyage rigoureux des machines, la mise à disposition d’extincteurs, et une vigilance accrue dans les champs secs ou près des haies.
6. Matériels & innovations à l’œuvre
En 2025, les exploitations s’équipent de plus en plus de technologies embarquées pour améliorer les performances :
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Réglage automatique des barres de coupe
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Cartographie de rendement en temps réel
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Applications de suivi météo ultra-localisées
Les modèles récents de moissonneuses Claas, John Deere ou New Holland affichent une meilleure consommation, un rendement de battage optimisé et une connectivité accrue avec les outils d’aide à la décision.
Les prestataires d’entretien anticipent aussi : beaucoup de pièces détachées sont commandées en amont, et des stocks de secours sont constitués dans les CUMA.
7. Enjeux agronomiques et qualité des grains
Côté agronomique, la moisson 2025 pose des questions intéressantes :
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Très peu de maladies fongiques en orge et blé, grâce au climat sec
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Une bonne tenue de tige sur les variétés modernes
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Teneurs en protéines élevées, notamment en blé dur
Cependant, les différences sont fortes selon le type de sol, le précédent cultural et le choix variétal. Des parcelles présentent des PS faibles ou un manque d’homogénéité sur les grains.
Les essais variétaux menés cette année permettront d’affiner les recommandations pour 2026.
8. Prix, marché et perspectives économiques
Les prix des céréales débutent sur des niveaux plus stables que 2024, sans flambée spectaculaire. Le blé tendre se négocie autour de 225 €/t, l’orge autour de 200 €/t. Le colza conserve une belle valeur malgré la concurrence mondiale.
Les charges élevées (engrais, carburant) pèsent encore sur la marge, mais une récolte correcte pourrait améliorer la trésorerie des exploitations.
Des aides spécifiques (bonus protéines, soutien aux zones sinistrées, aides agroécologiques) sont attendues pour équilibrer la situation selon les filières.
9. Conseils pratiques pour bien gérer la suite
Chez Camagris, nous vous recommandons de :
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Vérifier régulièrement l’état de vos roulements, courroies et chaînes
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Graisser chaque point avant le démarrage et chaque fin de journée
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Disposer d’un kit de pièces sensibles (ressorts, flexibles, lames, filtres)
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Anticiper les prochains chantiers (tournesol, maïs) en contrôlant le matériel post-moisson
Nous mettons à votre disposition un large choix de pièces détachées pour moissonneuses toutes marques, livrées rapidement partout en France et en Europe.
Conclusion : une campagne à surveiller, des opportunités à saisir
Le début de la moisson 2025 confirme plusieurs tendances :
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Un démarrage précoce lié au climat
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Des rendements prometteurs sur orge et colza
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Une organisation efficace des chantiers malgré l’anticipation nécessaire
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Des prix relativement stables, mais des coûts toujours à surveiller
Plus que jamais, la réussite de cette campagne repose sur la réactivité, la préparation et l’entretien du matériel. Camagris reste à vos côtés pour vous accompagner sur toute la saison, que ce soit en pièces techniques, en accessoires, ou en conseils pratiques.